
Diu Biban défend et fait vivre la culture basco-gasconne. Il puise en elle son inspiration, il crée pour elle des projets de valorisation.
Pourquoi ?
Il ne s’agit pas de traiter ni de soutenir quelconque revendication communautariste, ni d’entretenir ou d’exalter à l’extrême un « narcissisme des petites différences » – ce qui aboutirait à flirter avec d’absurdes idéologies ségrégationnistes et puristes, dont l’essentialisme est contraire à la définition dynamique, changeante et situationnelle de l’ethnicité.
Il s’agit de porter une culture sans aucune considération nationaliste, simplement parce que tout ce qui existe a le droit de continuer d’exister.
Et pour qu’une culture continue d’exister, nous pensons qu’il est indispensable qu’elle reste ouverte aux autres, qu’elle partage, reçoive et donne, qu’elle se mêle, décomplexée, avec passion mais sans sériosité.
Si Montaigne en son temps se réclamait déjà binational, Gallus Vasco, nous aussi revendiquons la liberté des identités multiples et sans frontière.
Nous refusons ainsi de nous laisser enfermer dans une Union nationale réductionniste et destructrice de la Diversité populaire. Nous refusons de voir notre action culturelle instrumentalisée dans des discours de haine et de rejet. Nous refusons, en tant qu’acteur de la diversité des particularismes autochtones, être associés à quelconque idéologie d’inspiration fasciste, identitariste ou conservatrice.
Nous sommes des révolutionnaires malgré nous, parce que défendre une culture minorisée jugée sans intérêt ni avenir est un acte révolutionnaire.
Nous sommes des libertaires, parce que récuser toute forme de dogme, de domination ou d’injustice est un acte libertaire.

